Page 8 - Newcom
P. 8

FI
PRODUITS ET
 ASSURANCE
MI-NOVEMBRE 2020 | PAGE 8
Homme d’actions
 PAGE 8
    Richard-Éric Nantais veut aller chercher le meilleur potentiel.
trois fonds
PAR YAN BARCELO
richard-éric nantais,
conseiller en placement à la Financière Banque Nationale, a une approche très distinctive de celle des autres conseillers dont nous avons traité dans cette chronique : il n’investit que dans des fonds communs d’actions.
Les portefeuilles de ses clients contiennent cependant des obli- gations, mais uniquement à l’in- térieur de fonds équilibrés, dont la part obligataire ne le préoc- cupe guère.
« Je construis mes portefeuilles en allant au maximum d’actions admissible pour chacun des pro- fils de mes clients, dit le conseil- ler. Par défaut, cela donne une part obligataire, mais les choix et les décisions relatifs à cette part, je les laisse entièrement entre les mains des gestionnaires. »
Par exemple, même si un profil de client présente une concentra- tion obligataire de 75 %, « je com- blerais cette partie uniquement avec des fonds équilibrés et aucun fonds obligataire pur », précise Richard-Éric Nantais.
C’est une philosophie origi- nale qui étonne pour une clien- tèle répartie presque également entre retraités et professionnels.
à l’automne. Car le conseiller est très peu interventionniste. « Je m’en remets toujours le plus possible aux gestionnaires. » Par exemple, lors de la chute de mars dernier, « aucun de mes portefeuilles n’a connu de changement ».
Par contre, lors de cette révi- sion automnale, tout est remis en question : tant le profil des clients que la sélection des fonds. En revanche, la seule décision d’allocation se prend entre trois catégories : actions américaines, canadiennes et mondiales.
C’est dire que la sélection mise de l’avant par Richard-Éric Nantais présente un net profil croissance.
tisseur de croissance maximale, tel qu’il se définit lui-même, en rappe- lant que «j’ai zéro revenu fixe dans mon portefeuille personnel».
Voici un autre fonds fétiche de Richard-Éric Nantais. Ce fonds, géré par une équipe émérite sous la direction de Dina DeGeer, est concentré sur les titres canadiens, à hauteur de 50,5%, et les titres américains, à hauteur de 40,5 %.
Il se fait un point d’honneur d’être centré sur les entreprises et non sur les indices. Cela l’amène à investir dans des sociétés qui peuvent être moins connues, mais qui s’affirment néanmoins comme des chefs de file dans leurs créneaux. C’est ainsi qu’à côté de titres comme RBC Banque Royale et Microsoft, on trouve Premium Brands Holdings et Groupe TMX, tous des titres qui se retrouvent dans les 10 principales positions du fonds.
Deux choses distinguent ce fonds. Tout d’abord, une forte concentration autour de 30 à 35 titres, concentration qui ne gêne pas Richard-Éric Nantais, qui prône pourtant la diversifica- tion comme principe directeur. « La diversification à laquelle je tiens n’est pas tant sur le plan des fonds eux-mêmes que sur celui des gestionnaires. »
L’autre trait caractéristique tient à une capacité de croissance aussi forte qu’est sa capacité dé- fensive. Ainsi, de mai 2008 à février 2009, alors que le S&P/TSX perdait 43,3 %, le fonds ne cédait que 28%. Dans la dé- bandade récente de mars 2020, il a reculé de 13,5%, moins que la moitié de l’indice canadien, perte qu’il a presque entièrement rat- trapée au cours du trimestre sui-
Voici un autre coup de cœur qui correspond en tous points aux impératifs de croissance de Richard-Éric Nantais. Lancé en pleine tempête boursière de 2008, le fonds dégage quand même un rendement annualisé de 12,15 % depuis sa création (rendement au 30 septembre dernier). Au cours des 10 dernières années, qui ont été plus clémentes, il affiche un rendement de 15 %, ce qui com- prend la chute de mars 2020.
Le gestionnaire du fonds, Mark Schmehl, a conçu ici un fonds technologique, mais avec une
distinction particulière : il inves- tit dans des PME, surtout cana- diennes, non pas créatrices de technologies, mais utilisatrices de technologies.
Quand Mark Schmehl évoque des « situations spéciales », c’est qu’il « cherche surtout des occa- sions comme des entreprises en cours de restructuration ou qui connaissent des difficultés financières temporaires, sou- ligne Richard-Éric Nantais. On peut sans hésiter le qualifier de gestionnaire hors pair qui mérite amplement sa cote 5 étoiles. » FI
        Pourquoi me préoccuper de revenu fixe, surtout avec les taux actuels, qui ne donnent pratiquement aucun rendement ?
– Richard-Éric Nantais
centage de gain. Par contre, à par- tir de 2009, le fonds s’est pro- pulsé dans la stratosphère avec un rendement annualisé sur 10 ans de 18,8 % (au 30 septembre dernier).
« Pourquoi me préoccuper de re- venu fixe, surtout avec les taux actuels, qui ne donnent pratique- ment aucun rendement ? Et la vo- latilité ne me dérange pas. Aussi bien aller chercher le meilleur potentiel. De toute façon, les in- dices vont nécessairement être plus élevés dans 5, 10 ou 20 ans. »
Richard-Éric Nantais choisit uniquement des fonds cotés 5 étoiles par Morningstar, des fonds auxquels il demande par-dessus tout de battre leurs indices. «Si un fonds ne le fait pas, il se retrouve sur la sellette et risque de se faire remplacer par un autre fonds 5 étoiles. »
Ce changement, s’il a lieu, ne s’effectue qu’une fois par année,
Richard-Éric Nantais explique la faible perfor- mance jusqu’en 2009 par le fait que le fonds se concentrait sur « l’ancienne économie » des PepsiCo et Coca-Cola de ce monde. Mais le gestionnaire « a su chevaucher la lame de fond de la nouvelle économie de médias numériques qui a démarré au-
tourde2010».
Toutefois attention, précise le
conseiller : « Ce n’est pas un fonds techno, mais bien un fonds d’ac- tions américaines qui investit dans toutes les tailles d’entre- prise », avec une préférence pour les moyennes et les grandes capitalisations.
Ce fonds répond au profil type de Richard-Éric Nantais: un inves-
vant,
avec une
hausse de
13,9 %.
FONDS DE VALEURS SÛRES AMÉRICAINES TD – SÉRIE INVESTISSEURS Manufacturier : Gestion de placements TD Offre initiale du fonds :
31 octobre 1996
Actif sous gestion (ASG) : 9,2G$ (30 octobre 2020) Ratio des frais de gestion (RFG) : 2,38%
Rendement annualisé depuis la création :
8,29 % (30 septembre 2020)
Ce fonds, géré par la firme américaine T. Rowe Price, pré- sente une très longue feuille de route. Au cours de la première moitié de son histoire, jusqu’en 2009, il a connu une perfor- mance peu enviable. Avant même la crise de 2008, il affichait à peine quelques points de pour-
BRÈVES EN ASSURANCE
Nouvelle MG en ligne
La concurrence en assurance maladies graves (MG) ne cesse de s’intensifier. En avril, Plan de protection du Canada (PPC) a mis en marché une protection MG à émission simplifiée jusqu’à l’âge de 75 ans. Le produit couvre huit maladies qui représenteraient, selon la direction, plus de 90 % des réclamations relatives à une MG. Afin d’inclure les individus ayant un problème de santé préexistant, il se décline en quatre régimes distincts : couverture cardiaque ; couverture cancer ; couverture cardiaque et cancer ; couverture cardiaque ou cancer. « En séparant les affectations cardiaques et celles liées au cancer, nous rendons l’assurance maladies graves plus accessible », affirme la direction de PPC. Le capital assuré de ces temporaires
75 ans varie entre 10 000 $ et 50 000 $ dans les trois premiers régimes et monte jusqu’à 100 000 $ dans le cas
du quatrième régime. Il y a toutefois une exception : le régime couverture cardiaque ou cancer peut également
être souscrit en tant que temporaire 20 ans, renouvelable jusqu’à l’âge de 75 ans. Il est possible d’ajouter aux contrats émis en ligne un avenant de remboursement des primes au décès.
Pressions sur la vie avec participation
La faiblesse des taux d’intérêt et les impacts de la COVID-19 sur les marchés exercent de fortes pressions sur les contrats d’assurance vie avec participation. En
mai dernier, la Canada Vie a annoncé la diminution du barème des participations de ses polices d’assurance vie avec participation. La direction l’attribue « principalement à la baisse des taux d’intérêt en 2019 ». Elle ajoute qu’une «autre réduction du barème des participations pourrait être envisagée avant juillet 2021 » en raison des
« répercussions » de la COVID-19. Pour sa part, la Financière Manuvie a signalé une réduction de 0,25 %
du taux d’intérêt des participations en raison de la
« faiblesse persistante des taux d’intérêt ». Le taux s’établit à 6,0 % entre le 1er septembre 2020 et le
31 août 2021. La direction de Manuvie suggère aux conseillers « d’utiliser des projets informatisés de
produits de façon prudente et de choisir un taux de 1 % à
2 % inférieur au taux d’intérêt des participations actuel ». De son côté, l’Empire Vie maintient, jusqu’au 30 juin 2021, le taux d’intérêt du barème des participations à 6,0%. L’Équitable le garde inchangé à 6,2%, également jusqu’au 30 juin prochain. La direction de l’Équitable a toutefois prévenu les conseillers que la réduction future du barème est « encore plus probable » à la suite de la correction des actions liée à la COVID-19.
Par Jean-François Barbe
FONDS CANADIEN DE CROISSANCE MACKENZIE – SÉRIE A Manufacturier : Placements Mackenzie Offre initiale du fonds : janvier 1976
ASG: 4,1G$ (30 septembre 2020) RFG : 2,46 % (31 mars 2020) Rendement annualisé depuis la création : 9,9 %
   CATÉGORIE FIDELITY SITUATIONS SPÉCIALES – SÉRIE A Manufacturier : Fidelity Investments Offre initiale du fonds : juin 2008
ASG:
746M$ (30 septembre 2020) RFG:2,47% Rendement annualisé depuis la création : 12,2 %






























   6   7   8   9   10