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Février 2020
FINANCE ET INVESTISSEMENT
  CATÉGORIE
GAGNANT SOCIÉTÉS DE GESTION INDÉPENDANTE
Une croissance fulgurante
L’ASG de Global Alpha a triplé en deux ans.
PAR RICHARD CLOUTIER
robert beauregard dit être plus
passionné que jamais. Cela explique sans doute en partie pourquoi Gestion d’actifs Global Alpha, dont il est cofondateur et chef des placements, a affiché une crois- sance fulgurante au cours des deux der- nières années.
L’actif sous gestion (ASG) de la firme montréalaise spécialisée dans les sociétés à petite capitalisation est passé de 1,4G$ à la fin de 2017 à 4,6G$ en novembre 2019, une hausse spectaculaire de 228 %. L’ASG était de 549,5M$ à la fin de 2016.
Cette performance a amené le jury du Top 25 à désigner Robert Beauregard gagnant de la catégorie Sociétés de ges- tion indépendante.
« Il est une vedette à l’international. Il a été reconnu aux États-Unis, ce qui est exceptionnel. Les portefeuilles gérés connaissent de bonnes performances. Sa croissance, sur le plan tant de son actif sous gestion que du nombre de ses man- dats, est impressionnante», indique le jury.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au 29 novembre 2019, les rendements annua- lisés du portefeuille d’actions internatio- nales à petite capitalisation atteignaient 12,4 % sur un an, 17,3 % sur cinq ans et 15,4% depuis sa création, le 31 décembre 2009. Pour le portefeuille d’actions mon- diales à petite capitalisation, les rende- ments annualisés ont été de 13,3% sur un an, de 14,9% sur cinq ans et de 13,9% depuis le 31 juillet 2008.
Ces portefeuilles, dont les rendements sont présentés avant déduction des frais, surclassent leur indice de référence. Pour le premier portefeuille, la valeur ajou- tée est de 410 points de base (pb) depuis sa création par rapport à l’indice MSCI
EAEO à petite capitalisation (net). Pour le second, la valeur ajoutée par rapport à l’in- dice MSCI Monde à petite capitalisation (net) se chiffre à 310 pb depuis sa création.
La clientèle de Global Alpha a elle aussi progressé rapidement depuis deux ans : le nombre de clients est passé de 29 à 86 (en date de novembre 2019), dont 44 sont canadiens, et 42, américains. Toutefois, 60% de l’ASG de la firme provient des États-Unis.
La clientèle américaine est composée exclusivement d’investisseurs institution- nels, tandis qu’au Canada, la firme compte aussi un groupe de clients privés, précise Robert Beauregard.
Global Alpha s’est également vu confier deux mandats à titre de gestionnaire pour des fonds communs de place- ment. Le premier, pour le CC&L Global Alpha Fund, il y a cinq ans, par le Groupe financier Connor, Clark & Lunn (CC&L), de Toronto. L’autre, pour le Ninepoint International Small Cap Fund, en février 2018, par Ninepoint Partners, de Toronto.
REMARQUÉE AUX ÉTATS-UNIS
Robert Beauregard explique en par- tie les bons résultats de Global Alpha par l’intérêt des caisses de retraite à l’égard des petites capitalisations, et par le fait que la firme ait atteint une taille cruciale.
« Des clients avec lesquels nous avions obtenu des mandats dans le cadre de pro- grammes de gestionnaire en émergence, par exemple l’État du Texas et celui de New York, nous ont fait graduer, ce qui implique de plus gros montants à gérer», illustre-t-il.
La croissance de l’ASG permet égale- ment à Global Alpha de retenir davantage l’attention de grands clients institution- nels américains. Il cite l’exemple de l’Asso- ciation des employés retraités du comté de Los Angeles, qui lui a confié un mandat en août 2018.
« La première question de l’appel d’offres était : “Avez-vous 1 G$ d’actif sous gestion
et 500M$ investis dans la stratégie pro- posée?” Trois mois plus tôt, nous aurions répondu “non”, raconte-t-il. Mais nous avons pu répondre “oui” et nous avons été retenus parmi les 54 firmes postulantes. »
Robert Beauregard évoque aussi l’inté- rêt grandissant pour les facteurs ESG (enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance), « que nous avons rapide- ment intégrés dans nos solutions ». Dans l’ensemble, les firmes
détenues dans ses portefeuilles
émettent moins de gaz à effet
de serre que celles de leurs in-
dices de référence.
DES FONDATIONS SOLIDES
Global Alpha peut égale-
ment compter sur des fonda-
tions solides. Dès sa création
en 2008, la firme a conclu un partenariat avec CC&L, qui
lui fournit une infrastructure
légale, comptable et informa-
tique, ainsi qu’une représenta-
tion auprès des clients institutionnels. La majorité des parts (51%) de Global Alpha appartiennent à ses six associés, et 49%, à CC&L.
« Sans ce partenariat, j’aurais dû passer une bonne partie de mon temps à bâtir une infrastructure. Et lorsque tu com- mences à gagner des clients, c’est le pire moment pour perdre le focus sur le por- tefeuille », indique Robert Beauregard.
Global Alpha se distingue aussi par le recrutement de personnes au par- cours atypique. Elles apportent une expérience de vie et de travail qui n’est pas cantonnée à la gestion financière, signale Robert Beauregard. « Personne, chez nous, n’a commencé sa carrière après s’être dit : “Je vais aller à l’uni- versité en finance, devenir CFA ou analyste financier, puis gestionnaire de portefeuille”. »
En cette ère de diversité, cinq employés sur les 10 de Global Alpha ont immigré à
  LOUIS ALLARD Président
ALLARD, ALLARD & ASSOCIÉS
« Il gère une entreprise familiale québécoise qui a un bon track record à long terme sur le plan des rendements. Il connaît une croissance», a dit le jury du Top 25.
La firme fêtera ses 25 ans en 2020. Elle a accumulé plus de 650 M$ en actif sous gestion, soit une croissance de près de 70 % au cours des quatre dernières années. En 2019, le style valeur préconisé par les gestionnaires a connu des
jours plus heureux, vu le leadership des sociétés en croissance sur les marchés boursiers. Toutefois, du 30 juin 1995 au 30 juin 2019, la stratégie en actions canadiennes a affiché des rendements annuels bruts de 12,2% par rapport à 8% pour l’indice S&P/TSX. Au 30 juin 2019, la stratégie en actions mondiales valeur a enregistré des rendements annuels bruts de 12,1 % sur 10,5 ans, par rapport à 11,7 % pour l’indice MSCI Monde CAD net.
STÉPHANE CORRIVEAU
Président, directeur principal et chef de la conformité
ALPHAFIXE
«Les fonds d’AlphaFixe connaissent des performances remarquables. Avec Vital Proulx, cochef des placements chez Hexavest, il appuie la relève entrepreneuriale en gestion de portefeuille, notamment par son engagement auprès du Programme des gestionnaires en émergence du Québec», dit le jury. L’actif sous gestion (ASG) d’AlphaFixe a franchi le cap des 6G$ au 31 décembre 2019, entre autres en raison de mandats obtenus récemment en Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan. En 2019, le fonds commun
AlphaFixe – Prêts bancaires a généré un rendement de 8,57%, soit 71 points de base (pb) de plus que son indice de référence. Depuis 2008, la valeur ajoutée annualisée générée par AlphaFixe est de 100 pb pour ses mandats d’obligations Univers. Par ailleurs, l’ASG du fonds d’obligations vertes d’AlphaFixe, premier en son genre au Canada, a doublé, passant de 120M$ en 2018 à 240M$ en 2019.
FRANÇOIS BOURDON Chef des placements global
FIERA CAPITAL
« À titre de chef des placements global chez Fiera Capital, il a des responsabilités importantes, notamment de supervision des stratégies de placement de sa firme», a noté le jury. Pour la période de neuf mois se terminant le 30 septembre 2019, Fiera a affiché une perte nette de 15,96 M$ par rapport à une perte nette de 3,18 M$ pour la période correspondante de 2018. L’actif sous gestion (ASG) de Fiera est passé de 143,4G$ à 164,6G$ durant cette période. François Bourdon gère cinq fonds,
dont le Balanced Core (ASG de 1,46G$), le Financement diversifié (1,28G$) et le Multi-Stratégie Revenu (1,08G$). Au 31 août 2019, le Balanced Core a enregistré un rendement après frais de gestion de 8,24% sur un an et de 7,84% sur cinq ans, soit une valeur ajoutée de 262 points de base (pb) et de 189 pb par rapport à son indice de référence, pour ces périodes respectives.
J. SEBASTIAN VAN BERKOM
Président et chef de la direction
VAN BERKOM ET ASSOCIÉS
« Au fil des ans, il a redonné beaucoup à la société. D’une part, par ses dons caritatifs. D’autre part, il a formé la génération suivante de gestionnaires de portefeuille. Il a passé beaucoup de temps à montrer à celle-ci sa façon rigoureuse de travailler », soutient le jury du Top 25. Il a soutenu entre autres différents projets de l’Université Concordia, à Montréal. En cinq ans, l’actif sous gestion du mandat d’actions canadiennes à petite capitalisation a augmenté de 600 M$ et celui du mandat d’actions américaines à petite capitalisation, de 2 G$. Ces fonds affichent un rendement de 12,4 % depuis 1992 et de 12,6 % depuis 2000, respectivement, dépassant leur indice de référence de 660 points de base (pb) et de 540 pb sur ces mêmes périodes.
ROBERT BEAUREGARD
  l’âge adulte au Canada et «ont vécu la dif- ficulté de recommencer à zéro ».
L’équipe compte également trois femmes, dont deux sont associées. L’âge des membres de l’équipe de re- cherche varie entre 40 et 55 ans, Robert Beauregard étant le plus âgé, à 55 ans. «J’ai plus que jamais le feu sacré. Ma pas- sion, c’est de trouver des sociétés dans lesquelles investir, aller voir les clients et parler de la stratégie. »
Et pas question de s’arrêter de sitôt. «À 75 ans, j’aimerais être encore actif, peut-être pas comme chef des place- ments, mais je voudrais pouvoir encore visiter des entreprises et donner des idées àl’équipe.»
Robert Beauregard, qui possède les titres de CFA, de CPA et de CMA, a no- tamment travaillé à la Caisse de dépôt et placement du Québec et chez Gestion de portefeuille Natcan. Il a étudié au Collège militaire royal de Saint-Jean et a passé huit ans dans l’armée. FI
 FI NALISTES SOCIÉTÉS DE GESTION INDÉPENDANTE
PAR SIHAM LEBIAD
             































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