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         Mi-octobre 2020 DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES FINANCE ET INVESTISSEMENT | 13
« Le plus grand défi pour les femmes reste la maternité »
   La condition des femmes dans l’industrie s’améliore, mais plusieurs obstacles les empêchent d’être considérées comme les égales de leurs confrères.
PAR SIHAM LEBIAD
active depuis plus d’une
dizaine d’années, et ayant repris le cabinet de son père, Laurie Therrien a dû se faire une place et démontrer ses compétences à une clientèle un peu réticente au début. La jeune femme, qui est planifica- trice financière, conseillère en sécurité financière et représen- tante en épargne collective, témoigne des difficultés qu’elle a rencontrées et juge que la maternité a été le plus grand défi de sa carrière, et l’est proba- blement pour la plupart des femmes dans l’industrie financière.
« Pour moi, le défi numéro un est la maternité, confie-t-elle. J’ai eu deux enfants, et ça implique que, pendant qu’on est enceinte, on rencontre nos clients qui s’inquiètent du fait qu’on va partir, pour combien de temps, et ce qui va se passer pour eux entre-temps. Donc, on les rassure en leur disant que ça va bien se passer, qu’on est prépa- ré à ça, mais on a toujours cette peur de perdre des clients pen- dant le congé. »
Cette peur peut conduire les femmes à écourter leur congé de maternité ou même à garder cer- tains liens avec le travail pendant le congé.
Laurie Therrien en a fait l’ex- périence. Pendant les premières semaines de ses congés de maternité, il lui arrivait de prendre des appels de clients ou d’envoyer des courriels, selon la nécessité, parfois en faisant ses tâches de jeune maman simulta- nément. Ses congés de maternité étaient aussi plus courts que la moyenne et duraient générale- ment de trois à quatre mois.
Pendant ces mois-là, plusieurs choses passent au second plan, notamment le développement des affaires. Donc, en plus de
risquer de perdre la clientèle exis- tante, les femmes ne peuvent pas prospecter, ce qui fait souvent stagner leur carnet de clients.
«Ceci étant dit, ça se fait bien et je suis très contente de l’avoir fait. Il faut juste avoir confiance en ses compétences et persévé- rer », note Laurie Therrien.
Toutefois, le travail effectué, les difficultés ne s’arrêtent pas là. En effet, les femmes ont sou- vent plus de barrières à l’entrée et plus de difficultés à accéder aux promotions que leurs collègues masculins. Et une différence de rémunération, qui demeure insurmontable dans la plupart des industries, s’ajoute.
« Je sais que ça s’est amélio- ré, mais on n’y est pas encore. Il faut qu’on en parle plus et que les femmes se forment davantage, notamment en profitant de for- mations données aux femmes par des organismes comme la chambre du commerce, dans le domaine de la gestion. »
Le piège qu’essayent d’éviter plusieurs dirigeantes est d’avoir un biais envers les femmes, que ce soit dans le recrutement ou dans la promotion d’un employé. C’est ce qui est souvent considé- ré comme de la discrimination
positive, et qui peut parfois être déloyal, donc un défi de plus.
«Il y a de la place pour tout le monde, juge Laurie Therrien, qui fait face à ce même dilemme en tant que présidente et em- ployeur. Il faut chercher l’équité plutôt qu’un favoritisme en- vers les femmes. Pour cela, il est important, en tant qu’employeur, d’avoir des outils de mesure de la performance qui sont très objec- tifs et qui incorporent le nombre d’années de service, l’évolution, l’expertise,etc.»
LES FEMMES ET LA CRISE DU CORONAVIRUS
Depuis le début du confi- nement, le rythme de vie de la quasi-totalité de la population a été chamboulé. Cependant, plusieurs études montrent que les femmes sont plus pénalisées par les mesures de lutte contre le virus, tel que le confinement.
Elles se retrouvent à devoir gérer, pour la plupart, le télé- travail ainsi que toute tâche reliée aux enfants. Un article du journal Le Monde révélait que les femmes assumaient, en moyenne, 70 % des tâches ménagères et familiales en confi- nement. Ceci laisse peu de temps
pour l’accomplissement des tâches professionnelles, et cer- taines réunions virtuelles doivent être laissées de côté parce qu’il faut prendre soin des enfants. Inutile de dire quel impact ceci a sur la performance des employées et sur l’idée que s’en fait l’employeur.
Laurie Therrien conseille d’établir un emploi du temps clair, où les heures de travail de chacun sont fixées. Pendant ces heures, le partenaire doit assumer les tâches ménagères et celles reliées aux enfants.
«Il faut avoir une organisation rigoureuse de la planification des tâches ménagères et familiales et des tâches professionnelles, explique-t-elle. Il faut aussi que les employeurs comprennent la réalité de leurs employés et qu’ils s’adaptent en conséquence. »
Elle prône également une grande ouverture d’esprit de la part des dirigeants, afin qu’ils puissent comprendre les circonstances de chacun, et sur- tout d’être à l’affût de tout chan- gement. Il faudrait de plus qu’ils lancent une consultation auprès de leurs employés afin d’établir si un retour dans les bureaux est possible et adéquat. FI
     UNE FEMME DE DISTINCTION Nous sommes heureux de célébrer Tina Chow, lauréate du Prix des femmes de distinction de 2020 du
                         Tina Chow
Vice-présidente principale et gestionnaire de portefeuille, Groupe gestion privée
Réseau des conseillères de Raymond James.
Tina exerce ses fonctions à notre succursale d’entreprise de Calgary, en Alberta, et son équipe se nomme Eighth Avenue Private Wealth Management. Vice-présidente principale et gestionnaire de portefeuille, elle a obtenu en un temps record le titre très convoité de gestionnaire de placements agréée et celui de Fellow de Canadian Securities Institute. Elle s’est classée parmi les 41 premières personnes au plus haut rendement de la firme en 2019. Tina est aussi inscrite en tant que conseillère en placement qui peut offrir des services transfrontaliers auprès des citoyens canadiens et américains.
Très engagée envers la communauté, Tina prend part à de nombreuses initiatives caritatives; elle est la force directrice de plusieurs initiatives philanthropiques : elle est depuis très longtemps bénévole actionnariale
à un comité du Stampede de Calgary. Elle a coprésidé et coparrainé le gala Taste of Home du manoir Ronald McDonald pendant ces trois dernières années : plus de 750 000 $ de fonds ont été réunis. Elle fait du bénévolat très activement pour le compte du manoir Ronald McDonald.
Dans le cadre de son action au sein du programme de mentorat de Harry G. Schaefer à la Mount Royal University, Tina aide les autres à se perfectionner et elle fait la différence dans la vie des jeunes femmes auprès de qui elle fait du mentorat.
Tina croit que le fait de promouvoir l’avancement des femmes et celui des personnes marginalisées par
la société est très important et elle veut montrer l’exemple à ses enfants et dans sa communauté. Elle fait partie du comité CV&Me du Libin Cardiovascular Institute qui promeut la santé cardiaque des femmes. Tina s’est faite la championne du projet Fashion Forward en siégeant à un comité, visant à appuyer HomeFront, organisme sans but lucratif dont la mission est de lutter contre la violence conjugale à Calgary. Plus récemment, Tina a descendu en rappel le Sheraton Eau Claire pour collecter des fonds au profit de « Fais un vœu » en l’honneur de tous les enfants qui font preuve de courage au quotidien. Tina croit que toute notre force vient de notre for intérieur et que nous devrions avant tout être notre propre héros.
Tina a aussi été nommée « Hero of the Flood » pour son action durant les inondations dévastatrices de 2013 à Calgary. Tina est aussi membre du comité consultatif de la Fondation Raymond James Canada. Elle aide bénévolement les clients à créer une tradition des dons de bienfaisance. Elle a été la première à recevoir le Prix des leaders de la communauté de la Fondation Raymond James Canada.
Ce prix reconnait les conseillères qui soutiennent chez Raymond James le développement professionnel des autres et qui gèrent des activités professionnelles avec succès, tout en étant activement impliquées dans leur communauté.
Nous sommes fiers de compter Tina parmi les membres de notre équipe. Félicitations, Tina!
Raymond James Ltée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.
    




























































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