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Une autre façon d’investir dans les actions
PRODUITS ET
 SEPTEMBRE 2020 | PAGE 10
ASSURANCE
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      Fonds alternatifs liquides d’actions
 NOM DES FONDS
Données en date du 31 juillet 2020
  Rendement composé, 6 mois
 Rendement composé, 1an
 Rendement composé, 3 ans
 Rendement composé, 5 ans
Ratio de Sharpe (1) 1an
  Ratio Bêta (2) 1an
    %
  %
  %
  %
 %
    Fonds alternatif de croissance mondiale CI Munro (parts de catégorie A)
    20,7
   30,3
   n.d.
   n.d.
  2,7
    0,2
 Fonds alternatif EHP Sélect catégorie A
  16,5
 14,5
 n.d.
 n.d.
0,8
  0,4
 Fonds alternatif d’indicateurs canadiens améliorés Accelerate
   5,7
  5,2
  n.d.
  n.d.
 0,3
   0,8
 Fonds alternatif à positions acheteur et vendeur Forge First série A
   3,7
  8,3
  7,3
  4,1
 0,6
   0,5
 Fonds alternatif d'actions mondiales CC&L série A
   3,2
  9,1
  n.d.
  n.d.
 0,5
   0,8
 Fonds de performance Alpha II Dynamique série A
   3,1
  4,2
  n.d.
  n.d.
 0,5
   -0,1
 Catégorie alternative Arrow avantage canadien série A
   2,7
  8,2
  6,2
  3,3
 0,6
   0,5
 Fonds alternatif fortifié extension active Picton Mahoney catégorie A
   -1,2
  5,4
  n.d.
  n.d.
 0,3
   1,2
 Fonds de rendement absolu Veritas série F
    -2,3
   n.d.
   n.d.
   n.d.
  n.d.
    n.d.
 Fonds tactique d'actions couvert Purpose série A non couverte par rapport à une devise
   -3,4
  -2,4
  2,8
  2,0
 -0,4
   0,3
 N.D. : NON DISPONIBLE
(1) RATIO DE SHARPE: UN RATIO PLUS ÉLEVÉ INDIQUE UN RENDEMENT MEILLEUR EN FONCTION DU RISQUE ENCOURU
(2) RATIO BÊTA: UN RATIO MOINS ÉLEVÉ INDIQUE UNE VOLATILITÉ MOINS GRANDE QUE CELLE DU MARCHÉ DE RÉFÉRENCE.
SOURCE: FUNDATA CANADA TABLEAU: FINANCE ET INVESTISSEMENT
Des fonds d’actions alternatifs se démarquent dans la tourmente.
PAR YAN BARCELO
secteur
les investisseurs qui
auraient préféré ne pas subir la tourmente boursière de mars der- nier auraient bien fait de miser sur les fonds d’actions alternatifs, vedettes de notre palmarès Fundata ce mois-ci.
À la fin du premier trimestre de 2020, alors que l’indice S&P/TSX avait glissé de 20,9% et le S&P 500, de 12,2% (en $ CA) selon Morningstar, la plupart des fonds de la catégorie des fonds d’actions alternatifs fléchissaient d’envi- ron 8%. Les plus performants de ces fonds affichaient même des rendements positifs, notamment le Fonds alternatif de croissance mondiale CI Munro, en hausse de 4,31% pour la période, et le Fonds de performance Alpha II Dynamique, en hausse de 6%.
Cette performance remar- quable tient à un facteur crucial : la capacité de ces fonds de vendre à découvert, en général à hauteur de 50% de la valeur de leur porte- feuille. «Nous avons fait de l’argent avec nos titres vendus à découvert [shorts] », affirme Nick Griffin, associé fondateur et chef des pla- cements de Munro Partners, à Melbourne, en Australie.
« Nos titres vendus à découvert ont plongé bien plus bas que nos achats réguliers », dit pour sa part Noah Blackstein, gestionnaire du Fonds de performance Alpha II Dynamique, à Toronto.
Évidemment, le défi d’une posi- tion à découvert consiste à repérer le moment opportun de la fermer, mais ce n’est pas différent de toute décision d’acheter ou de vendre un titre ordinaire, selon Nick Griffin. « Nous avons fermé nos positions entre la fin de mars et Pâques, et nous nous rendons compte que nous avons bien réussi des deux côtés de l’équation: achats et ventes à découvert», affirme-t-il.
Et tout comme le simple achat d’un titre, la vente à découvert comporte des risques. Un fonds à la performance exceptionnelle comme le Fonds alternatif EHP Sélect, deuxième au palmarès Fundata avec un rendement sur six mois de 9,1% au 30 juin, manque parfois la cible avec ses ventes à dé- couvert. En janvier et février, peu avant la crise, « nous perdions sur nos ventes à découvert, qui étaient
plus en hausse que nos achats», dit Jason Mann, chef de la direction et chef des investissements d’EHP Funds, à Toronto.
STRATÉGIES D’ACHAT
Le succès de tels fonds alterna- tifs ne tient pas seulement à la sé- lection judicieuse de titres à vendre à découvert, mais aussi à l’achat de titres performants. Le fonds de Nick Griffin remporte les hon- neurs de notre palmarès à ce cha- pitre grâce à sa mise dans les titres technologiques de pointe, comme Amazon, Microsoft, Alibaba, Danaher et ASML Holding. Pour la première moitié de 2020, non seulement le fonds n’a pas fléchi au plus fort de la crise, mais il présente un rendement étonnant de 17,8%.
Noah Blackstein, pour sa part, a fini la première moitié de l’an- née avec un rendement très en- viable de 6,3% grâce à sa sélection de sociétés qui investissent dans les technologies de pointe et en tirent profit. On y trouve des titres comme AbbVie, RingCentral et ServiceNow.
Le fonds EHP adopte une tout autre stratégie, axée non pas sur la croissance, mais sur la va- leur, et seulement parmi des titres canadiens, où on trouve des noms comme Alimentation Couche-Tard, Québecor et Northland Power.
La vente à découvert est le com- plément inverse – et essentiel – de toutes ces stratégies gagnantes. Par exemple, « une bonne entreprise qui investit dans sa numérisation, on l’achète; une entreprise chan- celante qui ne le fait pas, on la vend à découvert», dit Noah Blackstein.
De son côté, le fonds EHP évalue l’univers des sociétés strictement à partir d’une matrice d’attributs quantitatifs. « Une entreprise qui présente de bons indices de valeur [ratio prix/trésorerie, ratio d’endet- tement, etc.], une tendance posi-
tive et stable du prix, nous l’ache- tons. À l’inverse, une entreprise qui apparaît surévaluée, en déclin,
gestionnaires, mais sans les in- quiéter démesurément. Après tout, si les marchés plongent à nouveau,
marché de 18%. Mais il a suffi de six mois pour hausser cette part à 25%, souligne-t-il. Microsoft affirme qu’on a vu en deux mois l’équiva- lent de deux ans en transformation numérique. Ces tendances vont seulement se renforcer.»
Pour un investisseur de style valeur comme Jason Mann, le marché actuel pourrait déboucher sur une hausse marquée de l’in- flation, « ce qui serait positif pour nous et ce qui veut dire que les investisseurs auraient avantage à favoriser les titres cycliques plutôt que les titres de croissance».
Chaque gestionnaire cherche la croissance à sa façon, mais tous disposent de moyens efficaces pour sauver la donne le jour où cette croissance fléchit. FI
     Nous avons fait de l’argent avec nos titres vendus à découvert.
ils disposent des armes pour en tirer avantage. Tout est question de timing, évidemment.
Nick Griffin et Noah Blackstein se concentrent sur les occasions que suscite la pandémie, tout par- ticulièrement dans les secteurs des
technologies et des soins de santé. Nick Griffin mise sur une hausse marquée de la demande dans les secteurs des paiements électro- niques, de l’achat en ligne, de l’intel- ligence artificielle, des réseaux so- ciaux. «Le commerce électronique a mis 20 ans à se tailler une part de
 volatile, nous la vendons à décou- vert», explique Jason Mann.
NOMBREUX OUTILS FINANCIERS
La vente à découvert n’est pas la seule caractéristique typique des fonds d’actions alternatifs liquides. Leurs gestionnaires recourent aussi à d’autres outils normale- ment interdits aux fonds communs classiques, notamment le levier fi- nancier, les contrats à terme et les options.
Par exemple, «nous avons ache- té des contrats d’options de vente sur le S&P 500 et le NASDAQ, et cela nous a donné beaucoup de protection quand les marchés ont plongé», précise Nick Griffin.
Tous ces outils ne sont pas sans risque, convient Jason Mann. « Nous portons un levier de 1,4 à 1,6 fois [l’actif du fonds], explique-t-il. Nous nous exposons à un risque de synchronisation du marché [market timing], en négo- ciant pour réduire ou rehausser le risque. Nous avons également un risque de concentration en ne te- nant que 50 titres en portefeuille.»
Pourtant, la formule donne des résultats probants de performance et de protection du capital. C’est pour cela que la plupart des fonds de la catégorie affichent une cote de risque de faible à moyenne.
NAVIGUER DANS LA TURBULENCE
Les conditions de marché exceptionnelles d’aujourd’hui retiennent l’attention de nos trois
BRÈVES EN ASSURANCE
60 minutes par contrat
En juin, SSQ Assurance est entrée de plain-pied dans les secteurs en forte expansion de l’assurance vie simplifiée et garantie. Dans son document de description de produits,
SSQ souligne que les contrats simplifiés T10, T20 et vie entière seront émis dans un délai d’une heure entre 5 h 30 et 23 h 30 en semaine (entre 4 h 30 et minuit le samedi et entre 7 h 00 et minuit le dimanche). Les montants d’assurance offerts se situent entre 10 000 $ et 500 000 $. La gamme est assortie d’une pres- tation d’invalidité. La moitié du montant d’assurance, jusqu’à concurrence de 250 000 $, peut être versée aux moins de 60 ans en état d’invalidité extrême pendant six mois. Par ailleurs, la nouvelle police d’assurance vie à émission garantie vise les 18 à 80 ans ayant des problèmes de santé ou des antécédents médi- caux. La couverture est de 10 000 $ à 50 000 $ jusqu’à 70 ans, et de 10000$ à 25000$ chez les 71 à 80 ans. Dans une vidéo destinée aux conseillers (https://tinyurl.com/y2p4w9fp), Éric Trudel, premier vice-président stratégies et gestion de l’offre, constate que « le virage numérique des assureurs s’accélère » dans les contextes concurrentiel et sanitaire actuels. La rapidité d’émission, ajoute-t-il, permettra aux conseillers d’approfondir la relation-client et le développement d’affaires.
Par Jean-François Barbe
– Nick Griffin
   
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