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Rêvez grand et osez la nouveauté
DÉVELOPPEMENT
DES AFFAIRES
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SEPTEMBRE 2020 | PAGE 12
Cette gestionnaire au parcours atypique s’est vu confier la gestion de la fidélité.
PAR SIHAM LEBIAD
véronique dorval est
aujourd’hui vice-présidente chargée de l’engagement des clients et de la fidélité à la Sun Life. Bien que rien ne la prédesti- nait à occuper ce poste, sa grande ouverture d’esprit et sa capacité à sortir de sa zone de confort lui ont permis de décou- vrir un métier qui la passionne et lui ouvre de nouveaux horizons.
Son parcours universitaire n’est pas des plus traditionnels, et c’est ce qui fait sa particularité et lui permet de cerner plus facile- ment les défis actuels. Ayant étu- dié la psychologie, l’anthropolo- gie et l’histoire de l’art avant de se reconvertir dans le domaine de la finance avec un titre de CFA, la gestionnaire se retrouve main- tenant à la tête d’une équipe de 150 employés visant à révolu- tionner le marketing afin d’as- surer l’engagement des clients, et surtout leur formation.
Son rôle est complexe, mais devient de plus en plus cen- tral à une époque où «la py- ramide a été inversée, nous explique-t-elle. On se concentre beaucoup plus sur ce qui est important pour le client, puis on développe un produit qui lui conviendrait, plutôt que de créer un produit en premier et d’essayer de le positionner sur le marché », une pratique de mar- keting maintenant révolue.
Pour Véronique Dorval, le marketing d’il y a 20 ans, qui se basait beaucoup sur le côté ar- tistique avant tout, n’est plus pertinent.
Son rôle se partage entre trois parties, explique Véronique Dorval. La première étant l’ac- quisition de nouveaux clients, qu’ils soient issus de l’interne, par exemple du côté des régimes collectifs, ou des clients poten- tiels en provenance de l’externe. « Mon rôle est de trouver des clients potentiels qui pourraient être intéressés par nos services, et d’orienter ces clients vers la bonne personne. »
La deuxième partie repose sur l’engagement des clients actuels. Son rôle consiste alors à « coor- donner toutes les actions proac- tives qu’on prend pour aider les clients à améliorer leur sécurité financière et leur style de vie ». Finalement, le troisième volet consiste à développer un
canal numérique pour offrir des solutions de protection et d’assurances.
Véronique Dorval admet que son parcours lui donne un certain avantage pour accomplir son rôle. «C’est très utile d’avoir la compré- hension financière, c’est aussi utile d’avoir la sensibilité à la psycholo- gie d’une personne, confie-t-elle. Je pense qu’il y a vraiment un mé- lange art et science. On parle beau- coup des relations clients et de
Bombardier, et chez McKinsey & Company, avant de passer du côté de l’entreprise, à la Sun Life, où elle a d’abord travail- lé en stratégie, puis a rejoint le service de marketing lorsque l’occasion s’est présentée.
LA PEUR EST GAGE D’ÉPANOUISSEMENT
Véronique Dorval ne nie pas avoir été effrayée par cette tran- sition au début, mais soutient que
qu’elle rencontre souvent dans le cadre de ses fonctions.
« Lorsque je rencontre des jeunes femmes qui ont des am- bitions importantes, je les en- courage à rêver grand, sinon les chances de grandir rapidement sont faibles, note-t-elle. Il faut croire en nous, mais il faut aussi trouver des gens autour de nous qui vont croire en nous plus qu’on ne le fait nous-même, et qui vont nous épauler et nous soutenir. »
« Mes conseils par rapport à ce rôle ou un autre rôle similaire, c’est de trouver ce qui vous allume, ce qui vous donne de l’énergie. C’est tellement important, parce que le travail est exigeant, et quand ce qu’on fait nous donne de l’énergie plutôt que d’en consommer, ça fait toute une différence.»
CHERCHEZ LA DIVERSITÉ, ELLE VOUS LE RENDRA BIEN
Secouée par les événements récents qui ont bouleversé la pla- nète entière, Véronique Dorval est revenue sur l’incident qui s’est dé- roulé aux États-Unis et qui a causé la mort d’un homme aux mains d’un policier, pour réaffirmer la nécessité d’inclure de la diversité dans l’entreprise et dans la société.
Elle estime que la diversité est la clé de la réussite, et plus on est différents, mieux on agit en communauté.
Ce qui s’est passé aux États-Unis est totalement inacceptable, affirme-t-elle. « Je crois beaucoup à la diversité, car, selon moi, lors- qu’on permet cette diversité et qu’on l’apprécie, on gagne énor- mément parce qu’on arrive à de meilleures solutions. Si on se met tous à penser de la même façon, on a des angles morts importants. La diversité de perspectives nous apporte une capacité à envisager de meilleures solutions. »
Si on n’agit pas pour avoir un milieu qui reconnaît la diversi- té et qui la valorise, une bonne partie de notre talent ne pourra alors être mise à contribution, estime-t-elle.
Véronique Dorval est d’avis que beaucoup de choses sont faites pour favoriser la diversité, mais qu’il faut en faire plus « parce qu’on n’a pas encore atteint les niveaux d’égalité entre les différentes minorités existantes, et qu’on a tout avantage, comme organisa- tion et comme société, à créer ce milieu de respect et de valorisa- tion pour tout le monde ». FI
Il faut avoir assez confiance en soi pour accepter de nouveaux défis et sortir de sa zone de confort.
– Véronique Dorval
toute bonne chose commence par la peur.
« Il faut avoir assez confiance en soi pour accep- ter de nouveaux défis et sortir de sa zone de confort, explique-t-elle.
l’engagement client basé sur l’ana- lyse des données, ce qui est très im- portant, mais il reste que la sensi- bilité et la capacité de comprendre les comportements des clients sont tout aussi importantes.»
Ces compétences, elle les tire d’une expérience de plus d’une décennie dans le do- maine de la consultation en gestion, dans divers postes chez
Chaque fois que j’ai vraiment gran- di, c’est parce que j’ai fait quelque chose qui m’a fait peur, qui a été vraiment difficile au départ, mais qui, après quelque temps, m’a amenée à un autre niveau.»
Cette gestionnaire chevronnée souhaite encourager les jeunes femmes à poursuivre leurs rêves les plus grands, et ne tarit pas d’éloges pour les ambitieuses
Les ACVM publient leur
« Rapport sur l’application de la Loi »
Le 23 juin dernier, les
Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié le « Rapport sur l’application de la
Loi pour l’exercice 2019‐2020 ».
JULIE-MARTINE LORANGER*
afin de permettre au public de mieux comprendre les travaux des ACVM et l’environnement dans lequel elles sont appelées à agir.
Les ACVM sont une associa- tion pancanadienne dont le Conseil est composé des autori- tés provinciales et territoriales
Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers, par rap- port à la pandémie de COVID- 19 et à l’incertitude en résultant : « Notre mandat de protection des investisseurs et de main- tien de l’intégrité, de l’équité
pables, et 4 personnes ont reçu des peines d’emprisonnement totali- sant 18 ans et 11 mois, selon une variation de 8 mois à 9 ans;
• 66 mises en garde et alertes au public ont été publiées sur de pos- sibles stratagèmes frauduleux ;
• 291 dénonciations ont été reçues;
• Plus de 90 ordonnances de blocage et interdictions d’or- donnances provisoires ont été prononcées.
Les ACVM sont respon- sables du travail de détec- tion des infractions et de leur arrêt, ainsi que du travail de dissuasion. Elles assurent la coor- dination et l’harmonisation de la réglementation des marchés des capitaux dans le pays. Elles prennent les mesures pour re- hausser les outils techniques afin de mieux mener les en- quêtes et ainsi cerner et cibler les activités frauduleuses. FI
* associée chez McCarthy Tétrault S.E.N.C.R.L., s.r.l. Le présent article ne constitue pas un avis juridique.
Les ACVM sont responsables du travail de détection des infractions et de leur arrêt, ainsi que du travail de dissuasion.
et de l’efficaci- té des marchés des capitaux du Canada n’a ja- mais été aussi essentiel que maintenant. »
Entre autres, on note au Rapport que, au
le
juridique
« rapport
sur
en valeurs mobilières au Canada. Les ACVM échangent de l’infor- mation, transfèrent des causes et procurent leur assistance en tra- vaillant en collaboration étroite avec leurs membres.
Elles sont une plateforme essentielle d’échange d’infor- mations et de collaboration dé- terminante pour protéger les investisseurs et appliquer la lé- gislation en valeurs mobilières. En effet, tel que le mentionne
cours de l’exercice 2019-2020 (du 1er avril 2019 au 31 mars 2020) :
• 75 affaires impliquant 163 intimées (personnes et so- ciétés) ont été réglées, soit par une décision définitive rendue ou par un règlement à l’amiable ;
• Les amendes, pénalités administratives et autres sanctions imposées totalisent 45 569 088 $ ;
• 7 procédures ont été enga- gées en vertu du Code criminel : 7 personnes ont été déclarées cou-
l’application de la Loi pour l’exercice 2019-2020 » (Rapport) fait état de l’application de la Loi par les membres des ACVM