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FINANCE ET INVESTISSEMENT
Février 2020
B5
CATÉGORIE
GAGNANT ASSUREURS DE PERSONNES
Une présence accrue au Québec
La Sun Life affiche une forte progression sous la direction de Robert Dumas.
PAR ALIZÉE CALZA
sous l’impulsion de robert
Dumas, président et chef de la direction pour le Québec de la Financière Sun Life depuis 2014, l’assureur a accru sa présence de façon marquée dans la province au cours des dernières années.
Les chiffres sont éloquents. La part de marché de la Sun Life, en matière de primes directes souscrites au Québec, est passée de 13,04% en 2013 à 15,48% en 2018. Il s’agit du gain le plus important pour un assureur de personnes, d’après le « Rapport annuel sur les institutions financières » de l’Autorité des marchés financiers.
Ce gain s’explique notamment par la forte hausse des ventes annuelles en assu- rance vie individuelle au Québec : elles sont passées de 38,3 M$ en 2013 à 56 M$ en 2018, selon l’association de marketing et de recherche en assurance vie LIMRA.
Les ventes annuelles en assurances col- lectives au Québec, qui s’élevaient à 49M$ en 2013, ont plus que doublé pour at- teindre 111M$ en 2018, selon l’organisme.
La progression la plus spectaculaire provient des régimes collectifs de retraite, secteur dans lequel la Sun Life s’est hissée en première position au Québec. Les ventes annuelles dans la province, chif- frées à 31M$ en 2013, ont évolué dans une fourchette de 415 à 763M$ de 2015 à 2018, selon LIMRA.
En conséquence, les actifs gérés au Québec en régimes collectifs de retraite sont passés de 4,7 G$ en 2013 à 7,7 G$ en 2018, soit une croissance annuelle compo- sée de 10,6 %, d’après l’Institut Fraser.
Pour sa part, le nombre d’employés de la Sun Life, qui était de 1 600 en 2011, s’établit
aujourd’hui à 2 200, parmi lesquels plus de 800 conseillers.
Ces résultats ont impressionné le jury du Top 25, qui note que « Robert Dumas est un gestionnaire de haut calibre, en plus d’être un gentleman des affaires très apprécié de tous ceux qui le côtoient. Très engagé dans sa communauté et dans le milieu des af- faires, il est un actif précieux pour sa com- munauté.»RobertDumasestlegagnantde la catégorie Assureurs de personnes.
PLUS PRÉSENTE AU QUÉBEC
L’arrivée de Robert Dumas au sein de la Sun Life – Québec, en 2012, coïncide avec la volonté de l’assureur de s’engager davan- tage dans la province. «Sur le plan natio- nal, la Sun Life avait compris qu’elle ne pouvait pas être plus forte au Canada sans être plus forte au Québec », indiquait-il dans un entretien avec Finance et Investissement, en 2017.
Tranquillement, mais sûrement, Robert Dumas a « modernisé » la filière québé- coise de la Sun Life. Par exemple, celle-ci a misé davantage sur son réseau de cour- tage. Des investissements en technologie ont accru l’efficacité des conseillers. Le re- cours à Skype et l’usage de la signature électronique, notamment, leur permettent de gagner un temps considérable, et «d’avoir accès à un bassin de clients beau- coup plus large », selon Robert Dumas.
«À partir du moment où on n’investit plus en technologie, on est dépassé », souligne-t-il. Autre innovation: un nouveau canal de distribution, celui des courtiers indépendants, a été mis sur pied au cours de cette période. Il représente à l’heure actuelle une part importante des ventes.
LE QUÉBEC, UN EXCELLENT LABORATOIRE
Aujourd’hui, l’empreinte du Québec sur la Sun Life du Canada est indéniable. Ainsi, les activités canadiennes sont prési- dées depuis janvier 2018 par un Québécois, Jacques Goulet. La direction canadienne
de l’entreprise compte aussi quelques gestionnaires issus du Québec, tels que Robert Dumas et Alexandre Guertin, vice-président principal et premier direc- teur financier.
« On avait sous-estimé combien on allait apprendre de l’expérience québécoise pour l’utiliser dans le reste du Canada. Le Québec est souvent à l’avant-garde de tous leschangementsaupays,notamment
en matière de réglementation et de conformité », affirme Robert Dumas.
Cette volonté d’innovation caractérisant le Québec em- prunte diverses formes. En 2016, par exemple, la Sun Life a inauguré un laboratoire tech- nologique à Montréal, dans le quartier Mile-End. Elle est aussi l’un des partenaires de Luge Capital, qui investit dans des entreprises en démarrage spécialisées en technologies financières.
Par ailleurs, la performance de l’équipe de Robert Dumas a fortement contribué à la croissance des activités canadiennes de la Sun Life. Le bénéfice net de la Sun Life du Canada est passé de 1,7 G$ à 2,5 G$ de 2013 à 2018, soit une croissance annuelle composée de 8,3 %.
L’exercice 2019 de l’assureur est toute- fois moins facile. Le bénéfice net déclaré de ses activités canadiennes pour les trois premiers trimestres s’est élevé à 608 M$, comparativement à 846 M$ pour la pé- riode correspondante en 2018.
Robert Dumas voit dans cette baisse une occasion d’adapter la stratégie afin de demeurer pertinent dans un contexte où les taux d’intérêt persistent à rester bas.
« Une raison de ce ralentissement, c’est qu’il y a eu énormément de ventes dans les années précédentes. C’est un répit si on regarde les ventes, mais stratégiquement et tactiquement, c’est une occasion pour nous repositionner », assure-t-il.
Robert Dumas s’est joint à la Sun Life après une carrière de 28 ans en tant qu’ac- tuaire chez Mercer Canada.
Il se définit comme quelqu’un d’engagé. «Quand on veut des résultats plus pro- bants, c’est bien d’être ambitieux, mais il faut surtout être engagé ! » dit-il.
Robert Dumas est d’ailleurs reconnu pour son implication dans la communau- té. Il est l’un des premiers leaders de l’Effet A, une initiative qui vise à propulser l’engagement professionnel des femmes, et fait partie du programme de mentorat de La Gouvernance au féminin.
L’entreprise qu’il dirige est d’ailleurs sensible aux causes sociales et environne- mentales. Ainsi, la Sun Life s’est engagée à compter 30% de femmes à son conseil d’administration et a réussi. Elle soutient des initiatives touchant la santé mentale et les sans-abris. « On a, en tant que société et communauté, une responsabilité de s’engager auprès de ces gens-là quand on en a les moyens», assure Robert Dumas. FI
ROBERT DUMAS
FI NALISTES CATÉGORIE ASSUREURS DE PERSONNES PAR SIHAM LEBIAD
JEAN-FRANÇOIS CHALIFOUX
Président-directeur général
SSQ ASSURANCE
« Il tient la barre d’une réforme importante qui donne des résultats. Les décisions courageuses qu’il a prises en arrivant en poste caractérisent bien ce jeune leader qui se distingue», a dit le jury du Top 25. Le résultat net annuel de SSQ Assurance se chiffrait à 94,6M$ en 2018, à 90,4M$ en 2017, et à 47,6M$ en 2013, ce qui représente une croissance de 4,64 % sur un an et une croissance annuelle composée
de 14,72% de 2013 à 2018. Le volume d’affaires annuel en assurance est passé, quant à lui, de 2,073 G$ en 2014 à 2,469 G$ en 2018, ce qui représente une hausse de 19,10% en quatre ans. Le ratio de solvabilité de SSQ, soumis à la nouvelle ligne directrice sur les exigences de suffisance du capital
en assurance de personnes (ESCAP), s’établit à 145%. Jean-François Chalifoux est président désigné du conseil d’administration de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).
DENIS RICARD Président et chef de la direction
iA GROUPE FINANCIER
« Il a bien relevé le défi de remplacer Yvon Charest. Depuis qu’il dirige iA Groupe financier, ses résultats sont notables », selon le jury.
Le résultat net attribuable aux actionnaires ordinaires d’iA Groupe financier s’est élevé à 612,7 M$ pour l’exercice 2018 par rapport à 515,5 M$ pour 2017, et à 537,2 M$ pour 2016. Il s’agit d’une hausse de 19 % en un an. Pour les trois premiers trimestres de l’exercice 2019, le résultat net atteint 516,2 M$ et les primes nettes, équivalents de primes et dépôts en assurances individuelles, sont de 1,18 G$, soit une progression de 11 % et de 21,6 % respectivement par rapport à la même période de 2018. Au
30 septembre 2019, le ratio de solvabilité de l’assureur se chiffrait à 134 %.
RICHARD PAYETTE
Président et chef de la direction
MANUVIE QUÉBEC
« L’assureur qu’il dirige s’illustre. Sous sa gouverne, Manuvie a pris des décisions qui favorisent le Québec, par exemple en établissant à Montréal son Hub d’innovation 3D.» Le résultat net attribué aux actionnaires du secteur Canada en 2018 s’est élevé à 1 011M$, contre 554M$ en 2017 et 1 349M$ en 2016. Manuvie Québec compte près de 2 000 employés et un réseau
d’environ 10000 conseillers. Au Québec, ses actifs totalisent plus de
10 G$. Richard Payette, qui a pris sa retraite le 3 janvier 2020, a été à la
tête de Manuvie Québec depuis septembre 2016. Il est fier que Manuvie
soit devenue un hub d’innovation à Montréal, reconnu comme un centre d’excellence mondial pour l’ensemble de l’entreprise. Il a siégé à de
multiples conseils d’administration, dont ceux de l’Institut de recherches cliniques de Montréal et de l’Orchestre symphonique de Montréal.
STÉPHANE ROCHON Président et chef de la direction
HUMANIA ASSURANCE
« C’est quelqu’un pour qui l’innovation est presque une obsession. Celle-ci permet à Humania de se démarquer et d’attaquer de nouveaux segments de marché »,
a dit le jury. Le résultat net d’Humania s’est élevé à 2,82M$ en 2018 par rapport
à 5,15 M$ en 2017 et à 4,91 M$ en 2014. De 2014 à 2018, les primes brutes annuelles ont enregistré une croissance annuelle composée de 7,1 %,
passant de 120,3M$ à 158,3M$. En 2018, Humania a lancé le portefeuille d’assurances santé destiné spécifiquement aux baby-boomers, via la plateforme 5575.ca, qui inclut l’assurance hospitalisation couvrant un assuré jusqu’à 100 ans et l’assurance frais médicaux jusqu’à 80 ans. Au
31 décembre 2018, le ratio de solvabilité (ESCAP) de l’assureur était de 147 %.