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                  18 FÉVRIER 2020
 MIROIR, MIROIR
Quand la GESTION PASSIVE
ne reflète pas l’indice
            Si les fonds sont nombreux à reproduire un indice de référence, la corrélation des rendements n’est pas toujours parfaite. Et ces écarts sont appelés à croître au même rythme que l’augmentation de la demande vers des investissements composés de peu de titres et moins liquides.
par GérardCBérubé
Ces indices, boursiers ou obligataires, que calquent
les portefeuilles sont-ils représentatifs des marchés qu’ils doivent refléter?
«Oui, pour les grands indices de base», affirme sans ambages Alain Desbiens.
Le directeur général, distribution des FNB, à BMO Gestion mondiale d’actifs fait référence aux indices améri- cains les plus suivis que sont le Dow Jones, le S&P 500, le Nasdaq et le Wilshire 5000.
Il donne l’exemple de fonds négociés en Bourse pro- duits par son institution dont le rendement colle parfaite- ment aux résultats de l’indice de référence: le ZCN (qui reproduit entièrement le S&P/TSX), le ZSP (intégralement calqué sur le S&P 500), le ZEA (portefeuille réalisé par
échantillonnage des titres qui constituent l’indice MSCI EAFE), ou le ZAG (également constitué par échantillon- nage de l’indice FTSE Canada Universe Bond).
«Il existe presque 5 000 indices uniquement pour les États-Unis. À l’exception des grands marchés, qui se veulent très liquides, on peut comprendre que plus l’indice tend vers des segments ou des secteurs moins capitali- sés, à faible volume ou comportant peu de titres, plus il y a risque de distorsion liée à la concentration. »
Un indice représentant un marché plus petit, mais qua- lifié de liquide, comme celui de la Bourse de Toronto, peut en être victime. Alain Desbiens rappelle le célèbre cas de Nortel, dont l’action, à son zénith en 2000, pesait plus de 30% dans le TSX.
     




















































































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