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NOUVELLES
Mai2020
   Enfin, plus du tiers (38 %) des répondants s’attendent à revoir leur gestion de porte- feuille. « C’est essentiel, mais c’est un peu en marge de la répartition d’actif », dit Carl Robert, qui n’est pas étonné que
cette mesure se classe après les autres.
CFA Montréal a réalisé ce sondage en ligne auprès de ses 2 900 membres du 2 au 13 avril dernier, et 306 d’entre eux y ont répondu. FI
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> SUITE DE LA UNE
qu’on trouvera des traitements ou des solutions, la situation devrait se rétablir rapidement », dit Carl Robert, président de CFA Montréal.
« D’autant plus qu’on rentre en récession en situation relativement de force sur le plan de l’économie: le taux de chômage est bas, il n’y avait pas de problème d’infla- tion. Et les gouvernements et les banques centrales ont été très ac- tifs, ce qui est positif», ajoute-t-il.
Les répondants au sondage sont toutefois un peu plus pessimistes en ce qui concerne les États-Unis. Ainsi, 57 % prévoient que la ré- cession touchera à son terme en moins d’un an, et 29 % pensent qu’elle durera entre 12 et 18 mois.
D’UN À DEUX ANS POUR RÉCUPÉRER
Par ailleurs, la majorité des ré- pondants (78%) jugent qu’il faudra entre un et deux ans pour que le marché récupère ses pertes ac- tuelles. Toutefois, les trois quarts des sondés ne s’attendent pas à ce que le Canada connaisse une dé- flation comme le Japon.
«Tout dépend de la reprise sur le plan sanitaire et de la capacité des gouvernements à contrôler cette récession. Il y a beaucoup d’in- certitudes », note Carl Robert, qui estime cependant peu probable qu’une déflation ait lieu.
«Le dollar canadien est flexible, contrairement au dollar américain, par exemple. Donc, la probabilité d’avoir une déflation au Canada est certainement moins élevée qu’aux États-Unis», précise-t-il.
Parmi les continents qui se re- mettront le plus rapidement de la crise, l’Asie sort grande favorite avec 65% des réponses, suivie de l’Amérique du Nord, avec 34%.
« Les
et nord-américains sont plus résilients avec une population plus jeune et plus dynamique. L’Asie en particulier a géré rapidement l’épidémie de la COVID-19 et est positionnée pour récupérer plus vite que tous les autres continents », affirme l’un des sondés.
D’autres expliquent leur choix en raison des nombreux inves- tissements faits par les gouver- nements et des politiques mo- nétaires accommodantes des banques centrales mises en œuvre dans ces régions pour réagir à la situation.
Carl Robert comprend que les répondants jugent que l’Asie et l’Amérique du Nord s’en tireront plus rapidement que l’Europe. «En Europe, c’est plus dur d’avoir une réaction unifiée, car ce n’est pas un pays, mais une constellation de pays avec plus ou moins de liens. Et il y a beaucoup d’endettement là-bas.»
OCCASIONS À SAISIR
La majorité des membres de CFA Montréal qui ont participé au son- dage (72%) s’attendent à ce que les meilleures occasions à court terme soient dans les marchés boursiers, suivis des marchés obligataires (27%), des devises (22%) et des pla- cements privés (20%).
« Les marchés publics en général réagissent très vite à toute fluctua- tion, puisque les négociations se font en temps réel. Ce sont eux qui ont répondu le plus abruptement à la crise, constate Carl Robert. Juste sur une base de dévaluation, les marchés boursiers se retrouvent dans des positions qui pourraient être intéressantes. »
Pour ce qui est des actions, selon les professionnels interro- gés, les secteurs de la technologie de l’information seront particuliè- rement intéressants à court terme (46 %), suivis des soins de santé
(41 %), du secteur financier (35 %) et de la consommation de base (31 %).
Carl Robert juge normal que les secteurs de la technologie et de la santé figurent en premier, étant donné que la crise est d’origine sa- nitaire. Toutefois, il appelle à une certaine prudence à l’égard des perspectives du secteur financier.
«C’est une zone grise, il y a des points positifs et [...] négatifs. Les banques sont considérées comme des services essentiels et les gens ont besoin de leurs planifica- teurs financiers, mais il y a moins d’actifs à gérer pour les firmes. Il faut donc s’attendre à une baisse de revenus pour celles-ci », explique-t-il.
Les sondés croient que les actifs dans les catégories de l’immobi- lier (35 %), des marchés obliga- taires (33 %), des placements pri- vés (30%) et des fonds de couver- ture (26 %) sont ceux qui subiront le plus les effets négatifs de cette crise à long terme.
DES PRATIQUES À REVOIR
Fait intéressant, certains CFA envisagent de revoir certaines pratiques comme la gestion de risque, la répartition d’actif, le rééquilibrage et la gestion de portefeuille.
Comme l’on pourrait s’y at- tendre en raison de la crise, une majorité de répondants (55 %) comptent revoir leur gestion de risque. « Quand on est en situa- tion de crise, la première préoc- cupation consiste à protéger le capital : gérer le risque est donc primordial », commente Carl Robert.
Une bonne proportion des son- dés prévoient réviser leur répar- tition d’actif (46 %) et le rééqui- librage (44 %) de leur portefeuille. Cela s’explique par le fait qu’ils veulent jouer de prudence en mi- sant sur une bonne diversifica- tion, selon Carl Robert.
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Hausse temporaire des limites d’emprunt à court terme
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) haussent temporairement les limites d’emprunt à court terme pour les organismes de placement collectif qui investissent dans des titres à revenu fixe. Les ACVM ont ainsi publié une
dispense générale temporaire qui permet aux organismes de placement collectif (OPC), qui investissent une partie de leurs actifs dans les titres à revenu fixe, d’effectuer de nouveaux emprunts à court terme du 17 avril au 31 juillet prochain. La dispense servira à favoriser la résilience de ces organismes pour faire face à la pandémie actuelle et pour leur permettre d’affronter la volatilité des marchés. « La dispense accroît leur marge de manœuvre pour gérer leurs portefeuilles au mieux des intérêts de tous les investisseurs, tout en continuant à répondre aux attentes de ceux-ci en matière de liquidité », explique Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers. Rappelons qu’en vertu de la législation en valeurs mobilières, un OPC peut contracter un prêt pour répondre à des demandes de rachat. Normalement, ces emprunts temporaires ne doivent pas dépasser 5 % de la valeur liquidative de l’OPC au moment de l’emprunt. Cependant, en raison de la situation actuelle, les ACVM ont haussé cette limite à 10 % afin de faciliter la liquidation ordonnée d’une quantité nécessaire de titres à revenu fixe pour répondre aux demandes de rachat. Pour contracter ces emprunts à court terme additionnels sous le régime de la dispense, les OPC doivent toutefois remplir certaines conditions.
Réformes axées sur le client: report annoncé
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié une décision de dispense qui accorde aux personnes inscrites un délai supplémentaire de six mois pour se conformer aux dispositions relatives aux conflits d’intérêts entraînées par les réformes axées sur le client. Les personnes inscrites auront désormais jusqu’au 30 juin 2021 pour mettre en œuvre ces changements. Une deuxième décision de dispense prévoit quant à elle que les dispositions relatives à l’information sur la relation entraînées par les réformes axées sur le client entreront en vigueur le 31 décembre 2021, en même temps que toutes les autres modifications. Les ACVM ont publié les réformes axées sur le client le 3 octobre 2019. Elles avaient alors annoncé une période de transition progressive dans laquelle les réformes touchant les dispositions relatives aux conflits d’intérêts et celles en matière d’information sur la relation devaient entrer en vigueur le 31 décembre 2020, et les autres modifications,
le 31 décembre 2021.
Tiré de finance-investissement.com
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